📰 L’actualité vue de Beyrouth – mardi 15 avril 2025

n ce mardi d’avril, Beyrouth se réveille entre mémoire douloureuse, inquiétudes sécuritaires et débats politiques sans fin. Dans les cafés de Hamra comme sur les réseaux sociaux, les conversations tournent autour de trois grandes préoccupations.

🕯️ 50 ans après, les fantômes de la guerre civile hantent toujours

Le 13 avril a marquĂ© le cinquantenaire du dĂ©clenchement de la guerre civile libanaise (1975-1990). Un moment de silence pour beaucoup, un cri de colère pour d’autres. Ă€ Beyrouth, pas de commĂ©moration officielle : la mĂ©moire reste fracturĂ©e.
Dans les écoles, toujours aucun programme scolaire sur cette période. « Comment peut-on tourner la page d’un livre qu’on n’a jamais lu ? » écrit un internaute sur Twitter.

Les médias locaux s’interrogent : le pays a-t-il vraiment tiré des leçons de son passé ?
Le journal L’Orient-Le Jour titre : “Un anniversaire sans mémoire, dans un pays sans vision”.

⚠️ Tensions dans le Sud : le cessez-le-feu en question

Malgré le cessez-le-feu conclu fin 2024 entre Israël et le Hezbollah, la situation reste tendue.
L’ONU a confirmé que plus de 70 civils ont été tués depuis l’entrée en vigueur de l’accord, majoritairement à cause de frappes israéliennes.

Sur place, certains habitants du Sud dénoncent un accord « vide de garanties ».
Fait marquant : la plupart des sites militaires du Hezbollah ont été remis à l’armée libanaise, un geste perçu comme un compromis, mais aussi un risque de vide sécuritaire dans certaines zones.

💸 Une économie au bord du gouffre, une classe politique à la traîne

Pendant que la population s’inquiète de l’avenir, les débats politiques continuent sur fond de réformes économiques imposées par le FMI.
Le gouvernement examine un projet de résolution bancaire qui cristallise les tensions, notamment autour de la restitution des dépôts des épargnants.

Le Premier ministre Nawaf Salam appelle à un retour à l’esprit de l’accord de Taëf, signé en 1989, pour relancer l’unité nationale. Mais pour beaucoup de Libanais, ces discours sonnent creux. Sur les ondes de Radio Liban, un auditeur résume :

« On ne veut pas un retour à Taëf, on veut un retour à notre dignité. »


Conclusion :
À Beyrouth, ce 15 avril, le passé n’est toujours pas digéré, le présent est incertain, et l’avenir reste suspendu aux réformes promises, mais jamais réalisées. Les Libanais vivent dans un mélange de résilience et de fatigue – entre souvenirs douloureux, actualité brûlante et espoirs en pointillés.

Cuisine libanaise authentique et savoureuse

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